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Message par Sandrine Lun 23 Oct - 11:21

Entretien M Lacourt du 17/10/17

« Nous avons apprécié les réponses du dernier  entretien et nous lui proposons de lui transmettre un compte rendu de ces 2 entretiens.

« Nous avons des questions sur l'orientation : avez vous une représentation du nombre de famille qui auraient pu être touchées par le service et le nombre de famille qu'il ne parvient pas à toucher et pourquoi ? »

M Lacourt : Ouais d'accord alors, malheureusement je n'ai pas de statistique du nombre de personne ou de famille qui pourrait être concernées par notre service. Euh, voilà,  c'est une 1ere réponse pas satisfaisante
2eme partie de la réponse, on a un nombre de place qui est limité de toute façon au regard des besoins euh probablement... ceci dit on ne constate pas un afflue massif de demande on a toujours euh... comment dire, quelques situations en attente mais finalement assez peu pour que se soit problématique pour nous si vous voulez, que ça nous pose vraiment des questions par rapport à un délai d'attente qui serait trop important. Parce que.... euh quand on travaille, quand on contractualise  avec les personnes euh... on fait attention de ne pas prolonger un accompagnement sans qu'il y ait de motif bien sûr même si on ne se fixe pas de durée maximum d'accompagnement. C'est à dire que tant qu'il y a une demande et puis qu'il y a des besoins auxquels nous on peut répondre, on continu si la personne est d'accord euh... Voilà mais euh... donc euh.... voilà donc la situation que nous on observe c'est ça, c'est à dire, on a nos 26 24 places effectives qui sont remplies régulièrement avec des petits avec parfois des, comment dire, des petites baisses le temps de faire rentrer une nouvelle situation, on a toujours 2 ou 3 situations en en attente donc voilà. Alors ce qui fait qu' on pourrait se dire ben y a pas tant de besoin que ça alors c'est certainement pas si euh si simple que ça euh.... le le comment dire euh les... les services de la protection de l'enfance, de prévention, que ce soit la PMI, l'ASE etc accompagnent un nombre assez conséquent de situations dont les parents ou l'un des parents est en situation de handicap « d'accord » Donc ça on le... on le sait par ailleurs. Parfois, on se croise c'est à dire que certaines des situations que nous accompagnons, on est aussi en partenariat avec la PMI et ça très souvent quand il y a des petits. Et puis l'ASE parfois euh... parce que l'on peut être sur des situations sur lesquelles il y a les 2, les 2 accompagnements. Après la... enfin... notre... notre offre à nous elle s'adresse malgré tout à des personnes qui ont, un moment donné, eut la capacité de... « de faire une demande » de se poser la question  de se dire que ben,  ils étaient dans une situation où ils avaient besoin d'être soutenu et d'adresser une demande et d'accepter cette demande, ce qui fait que c'est euh... ben c'est probablement pas la majorité des personnes qui  « oui oui tout à fait » qui ont cette capacité là. Voilà, donc nous on peut soutenir les gens, on peut les accompagner à partir du moment où ils ont repérer chez eux ce besoin et qu'ils sont d'accord pour qu'un service les accompagne. Sachant que parfois, il faut lever aussi, dans certaine situation, et c'est le temps un petit peu de l'accueil ou de la procédure d'admission, mais nous on aime bien dire le temps de l'accueil euh... où il faut lever un petit peu les inquiétudes pour certains d'entre eux parce qu'ils s'adressent à un service qui peut être estampillé service social donc service placeur d'enfant le raccourci peut être très rapidement euh... fait. Euh... voilà, donc nous il faut qu'on leur explique que c'est pas notre objectif évidemment de placer les enfants mais bien de soutenir les parents euh...voilà « d'accord » C'est vrai qu'on a essayé pour compléter ma réponse, de prendre en compte cette euh... cette réalité qu'on ne mesure pas très bien c'est à dire qu'on a... Y a pas eu de mesure exact du nombre de famille concernée, on pourrait le faire sauf qu' on ne s'en ai pas occupé, personne ne s'est occupé de ça euh.... mais on essaie de toucher euh... les personnes en situation de handicap par d'autres biais et notamment par euh... les actions du réseau que nous animons et qui là du coup permet à des professionnels de se servir de, entre guillemets, de notre service comme pôle ressource de manière à pouvoir être euh... soutenu eux dans leur rôle auprès des familles. Donc, on diffuse de cette manière là, plus largement aussi une manière d'envisager autrement le travail et puis  on se place pas en expert de ces problématiques là, mais on essaie de... auprès des professionnels, de leur offrir un temps de euh... de euh... de réflexion sur leur pratique et puis sur ce qu'ils pourraient euh... mettre en œuvre en terme de modalités d'accompagnement, aussi de posture pour pouvoir accompagner ces personnes.
«  D'après nos lectures, il y avait une catégorie de personne avec des enfants qui se sont peut être émancipés des services spécialisés et il semblait que les problématiques les plus importantes sont chez ces personnes là qui ne font plus parti d'un réseau d'aide et on se demandait est ce que vous avez déjà imaginer de pouvoir toucher ces catégories là ou pas ou est ce que c'est une réflexion qui vous touche ? »
Alors ouais, c'est à dire qu'il existe des ….des situations familiales dont l'un des parents au moins est en situation de handicap et qui ne sont bénéficiaires d'aucun accompagnement et ….euh parce que... tout simplement ils n'ont pas le besoin ou ils n'en ressentent pas le besoin ou.. et que les choses vont plutôt, plutôt bien donc euh... c'est çà aussi, c'est à dire que le... que la... euh... comment dire... Avoir accès à la vie ordinaire, fonder une famille, avoir des enfants etc.... c'est quelque chose qui peut se faire sans soutien particulier, sans soutien spécialisé « oui bien sur, bien sur » donc notre notre objectif à nous c'est pas forcément que toutes personnes en situation de handicap « oui oui tout à fait » qui sont devenues parents aient un accompagnement parce que... donc voilà... après,  euh... la difficulté et vous avez raison, ça doit toujours être une...comment... une réflexion à mener c'est euh... comment toucher les personnes qui finalement en ont besoin et qui euh ne … euh... pour différentes raisons, n'ont pas accès au service et notamment ce qu'on avait pu, enfin l'hypothèse qu'on avait pu faire c'est que euh... que ces personnes là craignent de se tourner vers des services spécialisés, des services sociaux, de peur d'être jugé, et puis, qu'on leur retire leur enfant parce que cette crainte là elle est très très souvent exprimée, y compris chez les personnes que nous accompagnons donc euh... on a imaginé pouvoir...euh... mais c'est quelque chose qu'on a pas réussi à pouvoir mettre en place encore ben... parce que c'est extrêmement lourd en terme d'organisation et puis, et puis, par définition, des personnes qui ne souhaitent pas venir, qui ne souhaitent pas aborder leur situation ben... elles... euh... elles reste chez elles... enfin euh... voilà,  elles ne se signalent pas et puis elles euh... elles font en sorte qu'on ne puissent pas avoir connaissance de leur situation. Mais on avait imaginer pouvoir créer des espaces de d'échanges, des, des ateliers avec des supports divers et variés ouvert au public d'une manière large « oui oui » en s'appuyant sur le réseau avec les partenaires, avec les différents services, que ce soit la PMI, les SAVS, les ESAT etc... euh... pour faire connaître cette proposition « oui oui » On a fait une ou 2 tentatives, on a eu personne donc on s'est dit que c'était pas comme ça qu'il fallait qu'on s'y prenne. Mais voilà, on est toujours... vous soulevez une question qui est toujours pour nous euh... présente euh voilà. C'est évident qu' il existe des personnes qui échappent et puis, enfin... qui échappent parce qu’elles ne souhaitent pas. Et puis le risque c'est qu'effectivement elles se retrouvent dans une situation à un moment donné très compliquée, qu'il y ait une information préoccupante ou un signalement et que les choses ne se passent pas très bien à ce moment là quoi... bon voilà, donc euh... on a cette préoccupation, maintenant on peut euh... difficilement, pour le moment, aller au delà de ce qu'on fait mais je vous dit l'appui du réseau et le saupoudrage finalement d'une culture commune sur un territoire, de la prise en compte de ces situations là, fait avancer les choses aussi « oui oui » c'est pas parce que nous on intervient directement que rien ne se fait. (,,,) Il y a des choses aussi qui se font un petit peu dans tous les secteurs euh... ce qui compte c'est que les personnes qui en ont besoin soient informées aussi de ce qui existe et c'est une des raisons pour lesquelles on avait édité le guide VIF, que peut être vous avez vu sur internet, qui est en ligne sur internet « oui tout à fait » qui avait aussi cette vocation là, de donner une connaissance d'une manière facile aux personnes des différents services qui existent sur le territoire en fonction des questions qu'ils se posent. « ouai d'accord »
« Du coup question sur le réseau et la complémentarité entre les 4 SASP. Celui de Lille protection de l'enfance et vous compensation du handicap, est ce qu'au sein de l'interSASP 44 vous avez envisager une complémentarité de cet ordre. Est ce que cela a été envisagé comme çà ?"
Non pas du tout parce que les 4 SASP interviennent sur des territoires différenciés donc ça ne se chevauche pas. Euh... ils sont euh... ils existent à partir d'une convention qui contient un socle commun et toutes les conventions sont signées avec les services personnes handicapées du département. Donc la base est exactement la même et la porte d'entrée est exactement la même sur les 4 SASP. Après la complémentarité entre une approche qui privilégie la compensation du handicap et qui soutien l'adulte parent et une approche qui est du côté de la prévention, la protection de l'enfance, elle se fait en partenariat avec les services de la PMI et de l'ASE « d'accord » et des services associatifs qui font de l'AED par exemple euh... comment... l'aide éducative à domicile. Elle se fait aussi avec l'intervention des TISF qui peuvent intervenir au titre de la prévention euh... donc voilà... donc la complémentarité elle existe mais dans ce cadre là « d'accord » je sais pas si c'est « si si si c'est très clair »
« Et du coup, étendu du territoire, comment il est découpé et en fonction de quel critère ? »

Vous avez une carte de la Loire Atlantique devant les yeux ? « on peut en avoir une » moi je vais essayé d'en prendre une. On doit en avoir mise une sur notre site internet de l'association je ne sais pas si vous l'avez vu ? Recherche chacun de son côté Nous on intervient sur le Bassin de St Nazaire et Pays de Retz  donc vous voyez entre par exemple St Nazaire et le sud du Pays de Retz, Legé il y a 1h15 de route « ah ouais » voilà, je sens que ça vous parle... et pour aller à Sévèrac, alors on a peu de situation du côté de Sévèrac, Saint Gildas des Bois. Nos situations, elles sont très concentrées sur l'aglo Nazairienne, sur les communes aux alentours, sur Guérande, ce qu'on appelle nous la presqu'île Guérandaise, donc toute la côte et autour de Guérande euh... on a un petit peu du côté de Savenay aussi Campbon c'est la partie, c'est à l'est du territoire et puis le Pays de Retz euh... alors ça peut... euh... s'étaler un petit peu plus, c'est à dire qu'on a des situations qui sont réparties un petit peu sur le territoire donc là c'est une partie du département qui est rural. En fait, il y énormément de distance entre les différents lieux et peu aussi... enfin des transports en commun qui sont très peu développés. Ben ça, c'est une réalité qu'on prends en compte dans notre travail. Et donc les autres secteurs des autres SASP, vous avez l'agglomération Nantaise qui est divisée en 2 .En fait, il y a le nord et le sud. Il y a un SASP qui va prendre le sud de l'agglo Nantaise plus le sud/est du département, donc la partie en bleue qu'on ne voit plus après « oui oui » et puis euh l'autre qui va prendre le nord de l'agglo Nantaise et puis une partie est qu'on ne voit pas ou plus et puis, il y a tout le secteur de Blain Chateaubriand. Là, tout ce grand secteur aussi où il y a un SASP qui est basé sur Chateaubriand donc là qui est au nord du département qui est un grand secteur rural aussi. Donc voilà, voilà pour le découpage et le découpage c'est fait un petit peu au grès de... comment dire... de l'avancée de l'histoire. C'est à dire que nous on a eu dans un 1er temps le territoire de St Nazaire Guérande et ensuite on a nommé tout ce territoire bassin de St Nazaire parce que c'est là que les réflexions dans les années, début des années 2000 ont débuté et puis que le 1er SASP c'est créé. On a eut notre extension sur le Pays de Retz en 2013 avec un 0,60ETP pour couvrir ce « d'accord » ce territoire voilà et puis ensuite, il y a eut la création des 2 autres SASP de l agglo Nantaise plus leur territoire ruraux qui y sont accolés. Donc là, c'était dans le cadre de des anciennes procédures CROSM ou euh... c'est du temps où on présentait les dossier en  CRSOM où ils étaient validés etc Et puis ensuite sur le secteur de Chateaubriand, c'est une création qui a eu lieu dans le cadre d'un appel à projet « ah d'accord » et donc là c'est un établissement de la fonction public qui a obtenu ce territoire là.
« Qui a décidé des frontières? »
Oui en fait c'est un découpage qui est lié au découpage du département. C'est un découpage administratif si vous voulez « d'accord » donc nous on est collé au découpage administratif du département qui a subdivisé les territoires en délégations et donc nous on est rattaché à la délégation de solidarité parce que dans chaque délégation et bien il y a la solidarité. Il y a, je sais pas moi, les collèges etc « oui » les routes... enfin bon bref. Donc nous on est rattaché à la solidarité et du Bassin de St Nazaire et du Pays de Retz mais ce sont des territoires qui correspondent à ce découpage là quoi.
« En une dizaine d'année création de 4 établissements, qu'est ce qui appâte les financeurs ? »
Ben parce que nous tout de suite on a été très bon, je pense que c'est pour ça « rires » Ouais en fait il y a une instance qui est très importante qui a été mise en place dès la création de notre SASP et à laquelle nous on a toujours tenu et même parfois quand le conseil départementale lâchait un peu du mou parce que pour plein de raisons... enfin voilà... de planning, enfin de manque de temps.... Mais on organise tous les ans un comité de suivi ou comité de pilotage, enfin il y eu plusieurs noms, qui réunit donc une fois par an notre service donc direction et travailleurs sociaux, le responsable des délégations des territoires de solidarité, les responsables de l'ASE de la PMI, de la politique handicapés et un représentant du conseil départemental  au niveau du siège à Nantes. Donc c'est une instance institutionnelle qui nous permet donc, sur la base de notre rapport d'activité annuel, de présenter nos actions, le sens qu'on leur a donné, comment on a utilisé les moyens qui nous ont été octroyé, et puis d'engagé aussi un échange avec nos partenaires donc présents en ce qui concerne les besoins qui sont repérés sur les territoires. Et donc de... ce dialogue là, cet échange là il est extrêmement important parce que c'est ça qui nous légitime au fur et à mesure si vous voulez. C'est à dire que nous on toujours eu cette attention à être à l'écoute de ce qui pouvait remonter de la part de l'ASE, de la PMI, du pôle PH de manière à s'y inscrire et faire des propositions qui aient du sens par rapport aux besoins repérés. Donc, en fait, on a essayé entre guillemets de se rendre indispensables enfin de dire bon ben voilà nous on peut développer ça, est ce que ça vous semble intéressant ? On peut développer telle modalité d'accompagnement... Ce qui était très intéressant d'ailleurs parce que c'est très créatif, c'est à dire que ça nous oblige à inventer des choses, à les proposer euh...voilà donc ça c'est, je dirais ce qui a permis de faire reconnaître le service comme étant utile voire indispensable parce que ça répondait à des vraies problématiques. Et d'ailleurs, les partenaires le faisaient remonter volontiers au siège du département à Nantes ce qui à contribuer je pense à à convaincre le financeur de continuer à développer ce type de service.
« Cà c'est la méthode on aimerait en connaître plus sur l’argumentaire. Est ce que çà permet d'endiguer les placements ? Est ce qu'il y a une meilleur intégration scolaire des enfants de PADI? Est ce que c'est un argumentaire auquel vous recourez ? »
Non pas forcément car on a pas... comme nous on s'adresse aux personnes  qui se présentent à nous, on n'a pas la prétention de pouvoir dire que notre action elle a une influence générale ou globale sur tel type de paramètre que ce soit la scolarisation des enfants, que ce soit la réduction des placements etc euh... on vient montrer que notre accompagnement permet à des situations de pouvoir se maintenir et peut être effectivement qu'un placement soit fait mais ça jamais été si vous voulez un argumentaire qu'on a utilisé de manière aussi précise et aussi direct parce que il nous arrive aussi d'accompagner des placements et que pour nous l'absence de, enfin le fait d'éviter les placement ce n'est pas une fin et un objectif en soi. Ce qui nous importe et ce qu'on défend c'est que les personnes puissent vivre leur parentalité à la hauteur de leur potentialité et de faire en sorte qu'ils les développent ces potentialités, qu'ils prennent confiance en eux, qu'ils puissent mettre en œuvre tout ce qu'ils peuvent faire par eux même et puis trouver les ressources aussi dans leur entourage pour être étayer et euh... Un étayage et ben le placement, ce peut être un étayage proposé et on peut continuer à être parent quand son enfant est placé et d'ailleurs la plupart du temps ce sont des placements qui se passent dans un cadre contractuel, administratif où les parents gardent vraiment la main sur l'éducation de l'enfant et parce qu’on fait en sorte qu'ils soient reconnus et qu'ils continus à être reconnu comme les parents de l'enfant et pas simplement des mauvais objets qui sont handicapés et incapables quoi . Donc voilà, donc on s'est assez rapidement démarqué de ce genre d'objectif qui pour nous n'est pas... sur les stats ça fait joli quoi, mais c'est pas représentatifs de la réalité et puis surtout de la manière dont on voit notre accompagnement.
« Au départ, volonté du département de s'impliquer dans cette réflexion, est ce en lien avec la volonté de réduire les coûts ? »
Pas que, parce que je pense qu'on avait aussi à ce moment là au département des personnes qui étaient très à l'écoute des problématiques familiales et qui portaient un réel intérêt au delà de la gestion financière, des moyens octroyés. Après il y avait bien sûr une idée de pouvoir euh... comment dire de pouvoir rendre plus opérationnel, ou plus, je ne trouve pas le mot, plus efficace, plus efficient, l' accompagnement de ces personnes là. Il y avait au départ un objectif affiché qui était de réduire le nombre d'intervenant dans une situation familiale. Euh... donc ça on pourrait se dire effectivement il y a derrière un objectif de réduction de coût parce que moins il y a d'intervenant moins ça coûte. Voilà, bon ça n'a pas tenu longtemps ça parce que on a montré nous que c’est pas forcément le nombre d'intervenants qui est à questionner mais c'est plutôt le sens qu'on y met, que les parents y mettent et l'articulation qui peut se faire ou pas entre ces différents intervenants mais les uns ne peuvent pas remplacer les autres. Nous même, on ne peut pas se substituer à une puéricultrice de PMI, à une TISF, à une intervention de type AED, à un placement, à un curateur etc.... Chacun a sa place et chacun est utile. Ce qui compte c'est comment on s'articule ensemble et surtout pourquoi maintenir telle ou telle intervention. Est ce que ça a du sens au regard de la globalité de la situation ? Donc nous c'est ça qu'on est venu interroger et mettre au travail et on mis en œuvre des outils qu'on continu à le faire pour que cette question d’articulation partenariale  se soit vraiment quelque chose qui soit discuter entre partenaires mais aussi avec les parents c'est à dire que eux, ils ont évidemment leur mot à dire par rapport à çà et c'est eux d'ailleurs qui définissent qui intervient auprès d'eux. Voilà, donc c'est surtout çà qu'on a mis en œuvre. Donc, pour revenir à votre question sur qu'est ce qui a motivé le conseil départemental ? Voilà, je crois qu'ils ont été sensibles à un moment donné au fait qu'il y avait un nombre grandissant de situation d'enfants qui naissaient au sein de couples dont les parents étaient en situation de handicap et qu'il fallait rendre efficient ces accompagnements. « ouais, d'accord » Après ils ont entendu aussi ce que je viens de vous dire. Ils ne le contestent absolument pas aujourd'hui. Ils voient bien aussi que  ce que nous on propose çà fait tache d'huile finalement. C'est à dire que, même si comme je vous le disais tout à l'heure, on intervient pas dans telles situation, le fait que des professionnels ont été en contact avec nous pour une situation ou qu'ils nous aient demandé d'être ressource pour une situation fait qu'il y a une culture qui progressivement c'est instauré sur le secteur, sur le territoire pour appréhender les situations non pas sous le prisme « c'est une personne handicapée olala attention c'est risqué », mais c'est une situation familiale, la situation de handicap de l’un des parents est l'un des paramètres parmi d'autre mais il n'existe pas de parentalité spécifique à la situation de handicap. Voilà, et donc c'est çà que nous vraiment on essaie de euh... comment dire de semer quoi comme idée c'est à dire qu'il y a à être attentif mais comme on peut être attentif dans toutes situations qui comportent des risques dont les facteurs sont multiples. Mais chaque situations comportent aussi des ressources sur lesquelles on peut s’appuyer. Donc c'est vraiment un travail clinique au cas par cas qui c'est çà.... on invite vraiment les partenaires à rentrer dans ce travail clinique et de le partager et de permettre aussi aux parents de  se saisir de ce travail là et d'en faire quelque chose pour eux même parce que ce qui compte, c'est pas que nous on vienne poser un regard comment dire expert, voire inquisiteur sur les familles, ce qui compte, c'est que elles, elles puissent s’approprier ce qu'on leur propose, qu'elles puissent en faire quelque chose à leur bénéfice et surtout dans l'intérêt des enfants « oui d'accord »
« Vous parlez beaucoup de partenariat : questions sur les conventions, contractualisations, co- signatures du PIA? »
Ouais, alors le contrat d'accompagnement et les projets personnalisés d'accompagnement ne sont signés que entre les parents et notre service « d'accord » On considère que cette partie là elle est euh... enfin l'engagement il se prend à ce niveau là. Ce sont des personnes qui nous demandent un accompagnement. Parfois, ils ne souhaitent pas, au moins dans un 1er temps, que tel ou tel partenaires soit présent ou associé enfin bref, en tout cas c'est notre relation de service qui est contractualiser. Après, on prend évidemment en compte l'environnement des personnes, les ressources qui sont autour des situations, quelles soient familiales, amicales ou institutionnelles, professionnelles. C'est avec les parents qu'on définit ensemble avec qui on va pouvoir travailler, se mettre en lien pour pouvoir répondre à telle ou telle question ou régler un élément de la situation.
« Donc alors le partenariat est fait avec vous, sous quelles forme ? Est ce qu'il y a des conventions ? »
Ce ne sont pas des conventions...il y a , il y a différentes formes c'est à dire que le travail partenariat se fait à partir de... peut se formaliser dans le cadre de concertations par exemple et les concertations sont organisées avec les parents, c'est à dire que c'est les parents avec lesquels on définit l'objectif de la rencontre, le questionnement initial, et à partir de l'objectif et du questionnement on va décider avec eux quels sont les partenaires qui sont concernés « d’accord » Et donc on invite les partenaires à cette concertation où la plupart du temps sont présents les parents et puis s'ils ne le souhaitent pas, parce que parfois ils peuvent trouver çà impressionnant,  on définit toujours ensemble les modalités d'un temps qui leur permettent d'avoir connaissance des éléments, des échanges et de pouvoir aussi donner leur point de vue et ce qu'ils souhaitent « d'accord » Voilà, çà c'est une forme et c'est formaliser ensuite dans un document où on va retrouver l’énoncer des objectifs, du questionnement initial et puis les axes qui auront été définis et les points d'articulations avec les partenaires. Donc çà fait l'objet d'un document écrit qui est validé par la famille et distribuer à l'ensemble de partenaires présents « d'accord » Donc voilà, çà se construit comme çà. Quand on signe un contrat d’accompagnement aussi on demande aux parents quels sont les services qu'ils souhaitent informer de la signature de ce contrat. Donc ils nous donnent la liste et puis nous on envoie un courrier indiquant qu'un contrat d'accompagnement a été signé entre nous et les parents et ce qui permet ensuite qu'il y ait des échanges qui puissent avoir lieu avec l'accord toujours, avec l'accord des parents. Donc nous, ce qui nous importe si vous voulez, c'est que tout se passe dans le cadre contractuel qu'on a défini avec les parents et que l'ensemble des échanges avec les partenaires se fassent avec eux le plus possible, avec leur accord et qu'en tout cas ils soient toujours informés de ce qui c'est échangé.  « d’accord » Donc çà c'est la démarche un petit peu habituel, enfin ce qui est mis en œuvre sur le service et puis dans le cadre du réseau on est allé un petit peu plus loin, on a construit une méthodologie qu'on a appelé Projet partenariale d'accompagnement à la parentalité et qui s’appuie sur un guide recueil des éléments significatifs de la situation qu'on a élaboré. Donc çà c'est travail qui a été fait avec les différents partenaires du réseau qui avait pour objectif d'aider les professionnels à sortir des représentations qu'ils pouvaient avoir à propos d'une famille et grâce à cet outil çà leur permet de regarder pas uniquement un seul point de la situation mais d'élargir leur regard et de balayer un ensemble de paramètres. Ce travail là, est réalisé en plusieurs temps, d'abord la famille donne son accord pour qu'on puisse s'engager dans cette démarche là, les professionnels qui sont désignés et avec lesquels on s'est mis d'accord, pour les inviter avec la famille, remplissent donc ce recueil des éléments significatifs, ensuite il y a un temps de concertation donc un temps de travail entre professionnels et ensuite avec la famille qui permet de balayer un petit peu l'ensemble de la situation, de pas se focaliser juste sur les points qui inquiètent mais aussi regarder ce qui fait ressource dans la situation et proposer des axes d'accompagnement à la famille et donc d'en discuter avec eux. Donc après, çà fait l'objet aussi d'un document où sont repris les propositions des professionnels, les échanges avec la famille et puis ce qu'on a retenu ensemble et le rôle de chacun dans ce travail là. Parce que c'est à la fois un outil qui permet de s'articuler entre différents services et qui permet aux professionnels de sortir des représentations  et du prisme un petit peu réducteur parfois, qu'ils peuvent avoir sur une situation et puis surtout de donner la main à la famille, de leur donner la possibilité d'en faire quelque chose et de s'approprier les axes d'accompagnements.
«  Chaque famille que vous accompagner vous rapportez la situation dans le réseau ? »
Non c'est en fonction des besoins, « d’accord ok, çà y est je... » il n'y a rien de systématique. C'est s'il y a une question qui se pose et qu'elle comporte des pistes de résolution qui vont devoir s'appuyer sur des ressources extérieures, des partenaires présents ou pas à ce moment là et bien on met en place ce type de démarche.
«  Evaluation des compétences parentales qui n'est pas votre créneau, il n'y a pas d'évaluation au sens propre ? »
Non, Oui c'est vrai vous avez raison, c'est un parti pris. C'est à dire qu'on n'est pas là pour poser un diagnostique, on n'est pas là pour mesurer des compétences. On est là pour aider des parents à trouver des ressources dont ils ont besoin pour assurer leur rôle de parents. Donc on n'est pas là pour établir une cartographie complète de leur compétences, c'est pas çà qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse c'est sur quoi vont ils pouvoir s'appuyer pour être parents et offrir à leur enfant un cadre suffisamment porteur qui permette à l'enfant de se développer de manière aussi harmonieuse que possible, voilà c'est çà. Donc nous on vient pas là pour dire « voilà la situation,  quelles sont les compétences....les points forts, les points faibles... » même si on peut nommer des chose bien sûr  dans le cadre de nos échanges mais c'est pas l'objectif. L'objectif, c'est comment les parents vont pouvoir se saisir de tout çà et qu'est ce qui vont pouvoir en faire surtout, c'est çà qui est important. Il y a des choses dont on ne parlera jamais parce que elles ne sont pas prioritaires même si, je sais pas moi, c'est une question d'hygiène qu'est pas tout à fait correct dans un appartement, dans un logement après si çà empêche pas l'enfant d'évoluer, si çà l'empêche pas d'être, d'avoir des réponses appropriées en terme d'éducation, bon ben combien d'enfant vivent dans des milieux qui sont pas tout à fait hygiéniques on va dire, çà ne les empêchent pas de grandir donc... On a tendance aussi... Et puis il faut faire attention à çà, à vouloir cerner tous les points d'une situation et demander aux parents d'être bon partout « oui, oui » Voyez et cette sur-exigence, elle peut être hyper stressante pour les parents et du coup c'est là où on peut avoir des difficultés à les accompagner parce qu’au bout d'un moment ils disent c'est pas possible quoi, et puis ils vont se focaliser sur des choses qui finalement n'ont pas tant d'importance que çà.
« Parallèle avec AED et AEA »
Oui il y a beaucoup de points communs en effet, vous avez raison, si ce n'est qu'on a peut être un petit peu plus de temps. C'est çà et donc ce temps là nous permet aussi de développer, en dehors des accompagnements dont je vous ai parlé individuels, des temps partagés individuels et collectifs, ce que n'a pas la possibilité de faire un service d'AED ou d'AEMO ou très peu en tout cas. Et puis de développer aussi tout cette euh... enfin cet axe ressource sur un territoire pour favoriser la réflexion et permettre aux professionnels accompagnant d'étayer un petit peu, sur un plan plus théorique et pratique, le travail qu'ils vont devoir faire. Donc on essaie nous par le biais du réseau de mobiliser les réflexions et permettent à chacun d'aller un petit peu au delà des représentations qu'il pouvait avoir de ce type de situation.
«  Quels sont les critères d'admission, si refus pourquoi, rôle de la psychologue.... ? »
Euh oui... donc les critères d'admission c'est qu'il faut que les personnes soient majeurs et puis qu'elles aient une notification de la MDPH quelle qu'elle soit. Çà c'est la porte d'entrée on va dire administrative. Après, il faut que les parents soient d'accord pour qu'un accompagnement se mette en place, donc çà c'est un élément important même si parfois l'accord il est timide, on demande pas une lettre de motivation hein quand une personne se présente, mais on essaie de nous... de leur expliquer qu'on ne pourra faire un travail avec eux que si eux sont partant et que çà peut prendre un petit peu de temps. C'est à dire qu'il y a le temps de la découverte et puis de comprendre un petit peu comment on peut travailler avec eux. Parfois, euh... ce temps là euh... par exemple les 6 premiers mois d’accompagnement permettent pour les parents de mesurer si eux ils sont intéressés pour s'impliquer dans ce travail qui leur ait proposé. Euh... parfois çà peu s'arrêter parce que ils sentent pas que c'est quelque chose qui pourrait leur convenir. Çà arrive assez peu souvent finalement parce qu'une fois qu'on a démarré quelque chose avec eux,  il y a un lien qui se crée et puis ils voient les bénéfices à avoir un éducateur ou une éducatrice vers lequel ils vont pouvoir amener des situations, parler de ce qui est compliqué etc... Et finalement c'est quelque chose qui est assez bien accueilli, généralement. Voilà donc euh... les critères c'est çà c'est « est ce que les personnes sont prêtes à s'engager dans un travail qui peut les mettre en question dans leur fonctionnement ». Nous on leur dit on va pas agir sur l'enfant, c'est pas l'enfant qu'on va changer mais on va essayer de travailler ensemble sur comment vous faites avec l'enfant ? Comment vous fonctionnez dans votre famille ? Qu'est ce que vous mettez en place comme organisation dans tel instant du quotidien, le levé, les repas, le coucher ? Comment vous vous positionnez face à l'enfant etc ? Et çà va vous demander de vous impliquer. Donc on essaie d'expliquer çà et parfois ils le mesurent plus quand ce travail démarre.
« D'accord donc il y a un dossier de candidature, entretien ? »
Çà se fait sous forme d'entretien. Il y a un 1er entretien de présentation du service où là les personnes ne parlent pas de leur situation mais c'est juste un temps où on leur présente le service, on leur explique les modalités d'accompagnement, voilà. Et puis à partir de çà et ben ils nous disent s'ils souhaitent poursuivre la procédure d'admission, s'ils pensent que ce type de service pourrait leur être utile éventuellement et si c'est le cas, on leur propose alors en général, 2 rendez vous, un rendez vous avec un éducateur ou une éducatrice et puis un autre avec la psychologue pour faire le point sur leur demande : Qu'est ce que eux ils voient ? Enfin comment ils pensent que ce service pourrait leur être utile ? A quel endroit ils pensent qu'il est important d'être soutenu ? Etc... Et donc ces 2 entretiens nous permettent un éclairage enfin... il y a un axe un peu plus éducatif et un autre plus psychologique qui va porter sur la question de l'adhésion quoi. Est ce que les parents adhèrent à ce type de travail qu'on va leur proposer ?
« Et oui on se demandait est ce que vous pouvez refuser un dossier ? »
Ah oui on peut le faire oui, ce que je leur dis. Alors c'est pas.... moi je présente toujours les choses en leur indiquant que ce n'est pas un passage d'examen, on va juste vérifier que leur demande elle correspond aux missions du service. S'il y a une demande qui est du côté vraiment du soutien à la parentalité, ou pour les aider dans les différents domaines de la parentalité, je veux dire il n'y a pas de raison qu'on refuse. La seule limite qu'on peut avoir ou les questionnements qu'on pourrait avoir c'est par rapport... si à l'énoncer des situations il y a un danger manifeste de l'enfant qui est révélé, là on peux dire ben « écouter là on pense que c'est pas nous notre service on peut pas répondre à çà » et  il y aurait à se tourner vers un service de prévention, ou de protection de l'enfance. Çà arrive très peu çà mais c'est notre limite c'est à dire qu'on ne peut pas leurrer non plus les parents qui mettraient un enfant en grandes difficultés parce que c'est aussi notre responsabilité de ne pas faire perdre de temps à l'enfant. C'est à dire qu'en réengageant... c'est à dire, faut avoir conscience parfois que dans certaine situation les parents s'adressant à nous ils rassurent un petit peu d'autres services sociaux qui auraient voulut mettre en place des mesures de protections et nous on veut pas non plus être instrumentalisés dans ce jeu là « mmmmm » On fait attention à çà, donc là à ce moment là on dit « écouter nous on est pas... c'est pas notre mission mais là il y vraiment besoin de protéger votre enfant et à ce moment là il faut vous tourner vers les autres services qui peuvent faire çà ». « d'accord » Jusqu’à signaler éventuellement, çà peut être aussi çà, on peut signaler une situation si elle nous, comme tout citoyens finalement, si elle nous parait grave pour l'enfant. Donc voilà, et puis on peut aussi dans le cadre de ces procédures d'admissions proposer à la famille qu'il y ait un temps, avant qu'on s'engage vraiment dans un accompagnement, de pris avec les partenaires qui sont déjà présents, voilà s' ils sont d'accord pour  voir comment notre service peut s'inclure dans ce qui est déjà mis en place, si çà a du sens et si on peut s'articuler avec ces autres partenaires. Voilà, çà c'est pas systématique, c'est quand il y a déjà un peu de monde autour on peut le proposer. Voilà c'est sur la base de ces échanges là et puis en fonction de ces éléments, moi je leur explique toujours la décision qu’on prends qu'elle soit positive ou négative et puis si elle est négative on propose toujours d'accompagner les personnes vers d'autres solutions s'ils le souhaitent
« Vous êtes présents à ces temps d'admission ? »
Alors moi je suis présent à le présentation du service et je suis présent au moment de... alors s'il y a une concertation avec des partenaires et puis lors de la signature du contrat d'accompagnement « d'accord » et pour chaque bilan après annuel je suis présent.
« cà fait 1h, encore plein de chose à demander, à mettre au travail. On va contacter Lille qui a une autre approche, et voir pour monter un groupe de réflexion sur le région. Demande de possibilité de stage d'observation chez vous »
Oui mais faut voir comment on le monte ce stage car il est compliqué  d'avoir accès au visite domicile après çà peut être une présence sur les temps de réunion du service par exemple « oui tout à fait » mais vous m'en reparlerez et puis on verra à ce moment là ce qu'il est possible de mettre en place. Je trouve çà très bien de votre part courageux et très intéressé d'avoir le résultats de vos travaux d' investigations et puis ce vers quoi vous pensez pouvoir aller. Tenez moi au courant çà m'intéresse
« Ecrit qu'on lui transmettra »

Sandrine
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